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L’ARS Grand Est confirme des suppressions de postes et de lits au CHU de Nancy

Suppression de 598 postes et 174 lits au CHRU de Nancy ?


 

Le ministre de la santé temporise les propos

En pleine pandémie de coronavirus, le directeur de l’ARS Grand Est a confirmé le projet visant à supprimer des postes et des lits d’ici à 2025 au CHRU à Nancy. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, temporise les propos.

Le CHRU de Nancy, à bout de force face à l’afflux de malades du coronavirus, a interpellé le gouvernement (qui lui a répondu ce dimanche) lui demandant de “lever toute ambiguïté sur la politique de l’État en matière de santé publique”, après des propos du directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est jugés “totalement décalés”.

En effet, dans une interview de L’Est républicain publiée samedi matin, Christophe Lannelongue estimait qu’il n’y avait pas de raison de remettre en cause« , avec l’épidémie de Covid-19, le plan d’économies prévu au CHRU de Nancy« , prévoyant la suppression de 174 lits et 598 postes en cinq ans.

“Le dossier devait être examiné début juin. Nous aurons quelques semaines de retard mais la trajectoire restera la même en faisant le pari du développement de la chirurgie ambulatoire et de la rationalisation des installations en passant de 7 sites à un seul. C’est une vision très exigeante”, explique le directeur de l’ARS dans cet entretien.

Le soir même, le CHRU de Nancy partageait sur les réseaux sociaux la lettre envoyée au Premier ministre et au ministre de la Santé en réponse à ces propos. Évoquer de tels chiffres à l’heure où les équipes vont au bout du bout de leur investissement personnel est à la fois déconcertant et indécent. Cela témoigne d’une absence de compréhension des réalités de terrain et d’empathie par rapport aux soignants, ce qui ne manquera pas de les blesser en plein combat”, écrivent le président de la commission médicale du CHRU et le maire de Nancy Laurent Hénart.

En retour, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé ce 5 avril sur Twitter être favorable à la suspension de ce type de mesures en attendant la sortie de crise. «A Nancy comme partout, l’heure est à la mobilisation de tous pour faire face au Covid-19. L’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra».

Franck Kremer

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