Quel avenir pour la station de Gérardmer ?

 

La station de Gérardmer en pleine réflexion

La crise énergétique, l’inflation et les changements climatiques ont mis à mal le modèle économique de la station de ski de Gérardmer. Lundi dernier, le maire a organisé une réunion avec les acteurs locaux et le directeur de l’ESF de Gérardmer pour discuter de l’avenir de la station et recueillir leurs opinions.

Le contexte actuel rend difficile l’atteinte de l’équilibre financier pour la station. Malgré la volonté de faire une transition en douceur, des mesures rapides doivent être prises, car le budget général de la ville devra encore être sollicité pour combler les pertes après une mauvaise saison d’hiver.

Le rachat de la station en 2008 pour 11 millions d’euros a laissé une dette importante, avec 16 millions d’euros à rembourser d’ici 2036. Les saisons difficiles successives et la période COVID ont également pesé sur le budget, obligeant la ville à puiser dans ses fonds pour un total de 3 millions d’euros.
Le maire souligne que cette situation pose un problème moral, car les impôts des habitants servent à combler ce déficit, limitant les investissements dans d’autres projets locaux.

Dans l’état actuel des choses, il est devenu impossible d’atteindre un chiffre d’affaires suffisant pour couvrir les coûts de la station. Il est donc nécessaire de repenser le modèle économique.

Lors de la réunion, plusieurs pistes de réflexion ont été évoquées : transformer et diversifier l’offre en la rendant plus globale, réduire progressivement le nombre de pistes, adapter la politique tarifaire et attirer de nouveaux partenaires publics et privés pour une nouvelle gouvernance. Certaines stations en Autriche, par exemple, bénéficient d’un pourcentage du chiffre d’affaires des entreprises locales.

Ces premières discussions devraient donner lieu à de nouvelles propositions pour l’avenir de la station de Gérardmer.