Un hôtel 3 étoiles messin met à la disposition des sans-abri ses chambres
Un hôtelier messin met son trois-étoiles à la disposition des sans-abri
Hatim Achikan, hôtelier Messin au grand coeur
Il y a deux ans, Hatim Achikhan a repris l’hôtel Alérion, à Metz. Un beau projet, avant qu’une pandémie ne le frappe de plein fouet. De son côté, Émilie a perdu pied et son appartement après avoir affronté mille problèmes. Les deux survivants ont le 115 en commun.
Émilie a connu une descente aux enfers : maladie, perte soudaine des parents et de son emploi, des loyers impayés et une expulsion de son logement avec son mari.
Sans logement, elle fait le 115 pour ne pas rester dans la rue. Le dispositif fonctionne, le couple est orienté vers l’hôtel Alérion, rue Gambetta, face à la gare.
Émilie ne le sait pas encore, mais du côté du patron de ce trois-étoiles ouvert au début du siècle dernier, la situation n’est pas rose non plus. Les confinement et l’interdiction d’activité ont épuisé les finances de l’hôtelier.
Avec quarante chambres vide due au Covid, Hatim se dit qu’il fallait faire quelque chose lorsqu’il apprend l’histoire d’Émilie. Ils n’hésite pas et veut agir, car « au fond, nous sommes tous dans le même bateau ! »
Le patron de l’Alérion appelle alors le 115 pour proposer ses chambres aux personnes qui n’ont plus de toit. « Je suis passé par l’association Est-Accompagnement, une convention a été signée et les premières personnes sont arrivées dès fin octobre. Une chambre occupée, puis trois… Aujourd’hui, une quinzaine. C’était important de relancer la machine. » rapporte Le Républicain Lorrain.
Émilie a pu vivre près de deux mois à l’hôtel. « On a veillé sur nous, gentiment, et à cette époque, c’était important » Elle a quitté les lieux il n’y a pas si longtemps, pour gagner une autre chambre, avec son mari, mise à disposition par l’association, du côté de Longeville-lès-Metz afin de les aider à reprendre en main le cours de leur vie.