Les bisous c’est fini pour l’Agence Régionale de Santé du Grand Est

 

L’ARS Grand-Est recommande d’éviter la bise

L’Agence Régionale de Santé du Grand Est a fait un point sur la situation de l’épidémie dans la région et invite à la prudence.

« Il nous apparaît des frémissements depuis le 14 juillet » dit Marie-Ange Desailly-Chanson. La directrice générale de l’Agence Régionale de Santé du Grand Est appelle à la vigilance.

Alors qu’au niveau national, l’épidémie de coronavirus semble gagner en vigueur, dans le Grand Est, on se veut plutôt rassurants même si des foyers infectieux apparaissent.

C’est le cas dans les Vosges, dans une maison d’accueil spécialisé à Mattaincourt où une trentaine de personnes (8 agents et 22 patients) ont été testés positifs au coronavirus et placés à l’isolement.

Le second foyer lui a été détecté après un rassemblement familial qui avait regroupé une cinquantaine de personnes. L’ARS n’a pas voulu dire où précisément il avait été localisé.

Le département est pour cette raison l’un des trois plus surveillés par les services de l’ARS. Le taux d’incidence a grimpé et a dépassé le seuil de vigilance (17/100 000 habitants sur les sept derniers jours). Les autres départements étroitement surveillés sont le Haut-Rhin et la Moselle. Toutefois dans ces deux derniers départements, les seuils de vigilance n’ont pas été dépassés.

Les contaminations augmentent tout de même à travers la région, près de 300 nouveaux cas ont été détectés au cours de la semaine dernière, près du double par rapport à la semaine précédente, mettant ainsi fin à trois semaines de faible circulation du virus à travers la région (entre 150 à 160 nouveaux cas/semaine).

Mais selon la directrice générale de l’ARS, « cette vigilance on doit l’avoir sur toute la région » a-t-elle dit ce lundi, avant de pointer les risques d’un éventuel reconfinement, comme cela a été vu dans certains pays. « On va essayer d’anticiper, nous avions été largement initiateurs du « aller vers »  » explique Mme Desailly-Chanson, rappelant l’exemple des bus qui ont sillonné d’abord le Grand Nancy, puis le reste de la Meurthe-et-Moselle, pour permettre à des habitants de se faire tester gratuitement et sans ordonnance. « On pensait peut-être pouvoir faire une pause sur ce « aller vers » mais le virus en a décidé autrement, il ne prend pas de vacances donc notre campagne également » selon la DG de l’ARS.

Le conseil le plus simple est le suivant : faites-vous dépister au moindre symptôme, et même sans symptôme. « Nous avons largement la capacité à dépister » rappelle l’Agence Régionale de Santé.

Toutefois, « c’est bien de dépister mais ce n’est pas ça qui coupe le virus » ajoute Mme Desailly-Chanson. « Il est très important de rappeler les règles de distanciation, on voit qu’un certain nombre de clusters sont liés à des rassemblements publics ou familiaux ».

« C’est vrai que tout le monde a été confiné, c’est l’été, mais s’il vous plaît, respectez les gestes barrières, rassemblez-vous plutôt dehors qu’à l’intérieur ».

« Et, il y a quand même une chose que je vois régulièrement et qui est à bannir, ce sont les bises. Arrêtez de vous embrasser, c’est comme ça que le virus est transmi » ajoute la directrice générale de l’ARS, qui vise ici plus particulièrement les jeunes.