Actualité hors Lorraine

Un boulanger des Bouches-du-Rhône rappelé à l’ordre pour tapage diurne

Un boulanger de village a reçu un rappel à la loi


 

Le chariot du boulanger dérange certains habitants…

Le boulanger du centre du village de Velaux a reçu un rappel à la loi de la police municipale. Motif ? Le chariot avec lequel il transporte ses baguettes de son four à sa boulangerie gêne le voisinage.

Il n’en croyait pas ses yeux quand il a reçu le courrier de la police municipale : « un rappel à la loi m’indiquant que l’amende pour tapage diurne est de 68 euros et que des voisins se sont plaints ». Le tort de Morgan Harmelin, boulanger de la place principale, c’est de transporter son pain dans une panière entre son four et sa boulangerie : « je fais ce trajet en fourgon tôt le matin pour ne pas gêner le voisinage, mais en journée, je fais trois voyages à pied, le premier est à 9h le dernier à 18h30 » rapporte France Bleu.

Pour transférer ses baguettes, il utilise un chariot en osier, monté sur roulettes, et qu’il pousse sur une cinquantaine de mètres à travers le vieux village. Des voisins, mécontent de ce tintamarre ont saisi la police municipale qui n’a eu d’autre choix que d’envoyer un rappel à la loi au boulanger.

Immédiatement Morgan a reçu le soutien de nombreux habitants : « c’est risible, on ne supporte plus rien de nos jours » réagit Marie. « Et quand les enfants traînent tous les matins leur cartables à roulettes, c’est pareil, alors, on va porter plainte ? ironise Lucienne. Au salon de coiffure situé juste à coté de la boulangerie, le sujet fait causer : « ce sont des bruits de vie quotidienne qui ne sont pas plus gênant que les pétrolettes, déjà que le village se meurt, si en plus on fait partir le boulanger ».

De son côté, le maire, Jean-Pierre Maggi, se dit obligé de signer un rappel à la loi envoyé par la police municipale quand des habitants portent plainte. 68 euros d’amende pour tapage diurne, ça ne fait pas rire Morgan : « je ne peux pas changer les roues de ma panière, il faudrait changer tout le système, et ce chariot coûte 800 euros ».

Une affaire qui relance le débat sur le vivre ensemble dans les centres-villes selon Christian : « dans un sens c’est inquiétant, il y en a qui se plaignent des cigales, d’autres des coqs, on ne tolère plus rien de nos jours.. »

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Franck Kremer

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