Des salariés de Renault Sovab en Lorraine ont détourné près d’un million d’euros
Des salariés de Renault Sovab à Batilly ont détourné des centaines de milliers d’euros
Renault Sovab utilisée comme « pompe à fric » par ses employés
C’est une sacrée pépite que vient de déterrer le Républicain Lorrain. On apprend que des salariés de l’usine Renault Sovab, située à Batilly en Meurthe et Moselle, ont détourné près d’un million d’euros. Une vingtaine d’employés Mosellans et Meurthe-et-Mosellans ont reconnu les faits et viennent d’être placés en garde à vue par la Police judiciaire de Nancy.
Tout démarre avec un « bonne » idée de Renault Sovab, l’idée de proposer une boîte à idées à ses employés pour améliorer l’efficience du constructeur d’utilitaires. Chaque bonne idée proposée étant récompensée financièrement. Un budget de 600 000 € était alloué chaque année à Eureka, le nom choisi pour ce process censé améliorer les conditions de travail et l’efficacité du géant automobile.
Mais la créativité de l’homme n’ayant que pour égal son avidité, un des employés à imaginé un système pour détourner le principe à son profit, et à celui d’autres salariés.
Ce salarié, nommé coordinateur, avait la main sur le système et a pu monter un réseau frauduleux lui permettant de donner des primes aux personnes de son choix (entre 20 000 et 80 000 euros chacun), commissions de 50% au passage des primes versées. Pendant des années, des salariés ont touché des milliers d’euros sans proposer la moindre idée.
L’arnaque aurait pu continuer longtemps, c’était sans compter la dénonciation d’un salarié, qui a mis le feu aux poudres de la direction de Renault. Depuis, la police enquête et un certain nombre de mamailloux ont été identifiés et licenciés
« On est remonté jusqu’à 2015, en raison de la prescription mais le système était peut-être plus ancien encore », observe le commissaire Guillaume Crivelli.
« D’après nos estimations, les salariés ont touché entre 20 000 et 80 000 euros chacun », poursuit le commissaire. L’initiateur aurait détourné 500 000 €, « parce qu’il exigeait une rétrocession de près de 50 % des primés versées. »