fin du télétravail au Luxembourg et retrou aille à ec les bouchons

 

retour à la normal, sans télétravail

La situation revenant à la normale après la pandémie, les télétravailleurs français vont perdre leurs avantages fiscaux et renouer avec les embouteillages.

Les travailleurs transfrontaliers de Moselle font grise mine. Ceux qui sont employés au Luxembourg voisin ne vont plus bénéficier des avantages que leur procurait, pendant la pandémie de Covid, la possibilité de télétravailler, sans quitter la Lorraine. La règle veut en effet qu’au-delà de 25 % du temps de travail effectué dans son pays de résidence (et donc en télétravail), le salarié français retombe dans le giron de la Sécurité sociale française… nettement moins intéressante que son pendant luxembourgeois. La disposition, provisoirement gelée en vertu d’un accord de télétravail entre les deux pays, revient en vigueur fin juin.

« La couverture sociale au Grand-Duché est nettement meilleure, par exemple pour la dépendance ou l’absence de jours de carence », précise Christian Simon-Lacroix, du syndicat des travailleurs frontaliers OGBL. D’autant que la règle fiscale prévoit aussi qu’au-delà d’un seuil de 24 jours travaillés en France, le dispositif français s’applique pour le calcul de la retraite. « Une année cotisée au Luxembourg sur le régime général équivaut financièrement à cinq années en moyenne en France », dit-il. Il réclame que, dans un premier temps, la situation soit gelée, voire calquée sur la Belgique. Outre-Quiévrain, un salarié français peut travailler jusqu’à 48 jours dans son pays sans perdre son statut frontalier.

Mais d’autres perspectives très concrètes inquiètent les 112 000 frontaliers français, qui travaillent majoritairement dans la banque ou l’assurance au Luxembourg et peuvent espérer des salaires supérieurs d’un tiers mais parfois beaucoup plus : les travaux sur l’A3, l’artère principale. Les bouchons routiers y pourrissent le quotidien des transfrontaliers qui y perdent en moyenne deux heures par jour. Pour ne rien arranger, le trafic ferroviaire s’annonce, lui aussi, perturbé cet été.