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«On pousse les murs» : des soignants du CHRU de Nancy prennent le Président au mot

CHRU de Nancy : « Pousser les murs et faire des efforts, ce n’est plus tolérable »


 

Des soignants du CHRU de Nancy prennent le chef de l’Etat au mot.

Des photos de soignants du CHRU de Nancy en train d’appliquer littéralement la demande d’efforts supplémentaires du Président sont devenues virales sur Twitter. L’un d’entre eux est venu exprimer sa colère sur France Bleu.

Mercredi 1er avril, plusieurs membres du personnel du CHU de Nancy ont répondu à leur façon à l’allocution d’Emmanuel Macron qui avait demandé «un effort des soignants d’abord». La publication, qui les montre en train de faire des pompes et de pousser des murs, a été appréciée par près de 100.000 internautes sur Twitter.

Ils poussent littéralement les murs
Au CHRU de Nancy et prennent le chef de l’Etat au mot. Un anesthésiste-réanimateur a publié sur son compte Twitter deux photos sur lesquelles apparaît notamment le professeur Bruno Lévy, chef du service de médecine intensive et réanimation médicale au CHRU de Nancy, en train de faire des pompes et de pousser littéralement les murs d’un couloir de l’hôpital. Un tweet qui fait réagir.

Des soignants qui tournent en dérision une intervention qui les a choqués, selon Bruno Lévy, contacté par France Bleu Sud Lorraine :

« Pousser les murs et faire des efforts n’est plus tolérable. La première raison, c’est qu’on aurait pu faire beaucoup mieux. On nous dit pousser les murs alors qu’on est à 5 000 lits de réanimation, qu’on a déjà beaucoup déprogrammé. On aurait pu le faire à 3 000 lits, on ne serait pas tombés dans la crise actuelle avec le nombre de malades et de morts qui vont arriver. »

Bruno Lévy dénonce « l’autosuffisance insupportable » du chef de l’Etat. Avoir attendu autant pour reconfiner n’est « du point de vue de la santé pas acceptable ». Le chef de service regrette aussi que le nombre d’internes en réanimation n’ait pas été augmenté en pleine crise sanitaire.

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