Des petits sangliers errent dans les jardins après la mort de leur mère
Un lieutenant de louveterie pour abattre les marcassins
Ils sont âgés de quelques mois et circulent dans des jardins de Besançon. Depuis le décès de leur mère il y a quelques semaines, six petits marcassins ont élu domicile dans les propriétés de la rue de Chalezeule.
« On les a vus pour la première fois durant le mois d’août », détaille Martine, qui fait partie des habitations concernées. « Ils étaient avec leur père et leur mère : deux suidés dont le plus gros dépassait les 100 kg. » Le 1er septembre dernier, un lieutenant de louveterie s’est rendu sur place et a abattu la femelle. Les petits se sont retrouvés seuls. « On pensait qu’ils allaient mourir de faim. Finalement ils se sont installés dans nos jardins. »
Matin, midi et soir, les riverains voient donc ces animaux se promener paisiblement dans l’herbe de leur terrain. « Ils ne sont pas vraiment craintifs. J’ai pu les prendre en photos depuis la fenêtre de la cuisine », confie Martine, en prenant son téléphone portable. « Ils vont encore grossir, ça va poser problème. Ils ont déjà retourné une partie du verger de nos voisins ». Une situation qui a poussé ces derniers à envoyer une lettre au maire et au préfet, afin de trouver une solution.
« De mon côté j’ai déjà prévenu la mairie, mais personne ne m’a donné suite. » Le président de la société de chasse de Besançon s’est rendu sur place. Il n’a pu que constater la présence de ces animaux. « Il nous a expliqué qu’on ne pouvait pas déplacer les petits. L’intervention d’un lieutenant de louveterie est le seul moyen de faire quelque chose en milieu urbain. »
Du côté de la DDT (direction départementale des territoires), en charge de ces questions, le dossier n’a pas encore été évoqué. Mais dans ce type de situation, c’est le préfet qui mandate les louvetiers, par l’intermédiaire de l’administration. « Ces situations sont étudiées au cas par cas. Le louvetier peut avoir un mandat pour les abattre. Tout dépend des dégâts causés par ces animaux et de la décision qui est choisie », détaille Didier Chapuis.
Pour l’heure, la meute de petits marcassins se promène paisiblement dans le quartier des Clairs-Soleils. Mais leurs jours pourraient bien être comptés rapporte l’Est Républicain.