Metz se dit Mess, la faute aux Belges ? ui mais nan…
Cette orthographe est due à une lettre fantôme ! Avant de s’appeler Metz, la cité de l’Est fut dans l’Antiquité l’oppidum (ou camp fortifié) des Médiomatriques, un peuple celte de Belgique. La ville s’appelle Divodurum Mediomatricorum (Divine place-forte des Médiomatriques) : un peu long ! Au Ve siècle, on abrège en Mettis puis en Mets, Mèz, Mès et enfin Mess aux XIVe et XVe siècles.
Une petite minute culturelle que vous pourrez replacer à la machine à café 😉
La faute à la ligature
À la Renaissance, la diffusion des livres imprimés fixe l’orthographe. Les éditeurs européens adoptent la ligature « ß » appelée eszett , qui exprime encore aujourd’hui le double s en allemand. Mais cette lettre disparaît en France à la fin du XVIIIe siècle. Dès le XVIe siècle, les imprimeurs français évoquent le « S » sonore de la cité mosellane par un « TZ », qui ressemble vaguement au ß. La ville se prononce donc bien « Mess », et ses habitants sont des MeSSins.